Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Plusieurs maisons accolées occupent cet emplacement sur le plan cadastral de 1833. Celle alors située le long de la rue d'Autremont appartient à cette date Pierre Rouland père, et elle est prolongée vers l'ouest par un bâtiment appartenant à François Poussard. A la place du bâtiment donnant sur la place de l'Eglise, se trouvent trois petites maisons détenues par Pierre Rouland, André Soulisse, serrurier, et Etienne Soulisse dit Garenne. Ces différents édifices font l'objet de démolitions et de reconstructions dans la seconde moitié du 19e siècle. En 1841, la veuve Grelet fait reconstruire la maison le long de la rue d'Autremont, qui est prolongée vers l'ouest en 1882 par une nouvelle maison et un atelier de menuiserie pour Jacques Augustin Charrier. Une des maisons donnant sur la place de l'Eglise est transformée en dépendance en 1889.

Vers 1880, la maison le long de la rue d'Autremont abrite déjà un hôtel appelé les Trois Piliers, tenu par Auguste Bastard. Celui-ci le vend en 1884 à Louis Mussat (1851-1896), époux de Marie Breillat. Lui-même auparavant cafetier et bourrelier au 4 place de la Péchoire, Louis Mussat déplace là son activité et rebaptise l'hôtel, café et restaurant "le Central" (il s'appelait jusqu'ici "les Trois Piliers"). Il décède en 1896 (son tombeau se trouve au cimetière de Coulon). Au début du 20e siècle, comme le montrent des cartes postales, l'établissement est tenu par sa veuve, Marie Breillat, puis par leur fils, Jules Mussat. On y propose aussi des excursions dans les marais alentour. Le fils de Jules Mussat, René prend la suite après 1945. La dépendance donnant sur la place de l'Eglise est incorporée à l'établissement et reconstruite vers 1950.